Cette thématique mérite sans doute d’être creusée si l’association que vous diagnostiquez rencontre des difficultés :
Pour faire connaître ou reconnaître son action auprès de ses partenaires
- Pour améliorer la lisibilité du projet sur son territoire
- Pour mobiliser ses salariés, fédérer ses bénévoles et ses adhérents autour de son projet
- Pour adapter son projet initial à son nouvel environnement
Quelles particularités dans la culture ?
Les notions de « projet associatif », de « projet culturel » et de « projet artistique » voisinent. Ces exemples de projets peuvent vous aider à faire le distinguo :
- Projet associatif de la Caravane MJC
- Projet associatif Scène de Musiques Actuelles « Au Charbon »
- Projets associatifs de compagnies : celui de la compagnie “Comme Quoi !” et celui de la compagnie “Les trois casquettes”.
Le projet associatif n’est pas forcément perçu comme une priorité pour les structures culturelles, alors qu’il peut constituer un point de fragilité s’il est insuffisamment défini ou formalisé à l’origine, si le projet n’est pas ou plus partagé par les adhérents ; voire s’il est devenu caduc.
La structure emblématique rencontrant ce type de problématique est celle de « l’artiste démuni », qui correspond souvent à « l’association mono et primo employeuse » créée la plupart du temps autour d’un ou deux fondateurs portant le projet artistique. Avec le développement de l’activité, afin de répondre à l’intensification des tâches administratives, un premier emploi est rapidement créé via un contrat aidé ou une aide à l’emploi, le bénévolat ne permettant pas d’y faire face.
Ce type de structure peut solliciter le DLA en exprimant plutôt une demande urgente liée à un besoin de financement pour pérenniser le poste ; il peut être intéressant d’inviter la structure à développer son assise en partageant davantage un projet associatif.
Mais il peut être utile de travailler cette thématique dans d’autres cas.
- Ré-interroger le projet associatif d’une « association bulle », peut lui permettre de sortir de son isolement, de s’ouvrir à de nouveaux bénéficiaires, partenaires, financeurs et s’adapter aux besoins de son territoire.
- Accompagner la formalisation du projet associatif d’une « association désordonnée » contribuera sans doute à hiérarchiser les envies, à établir des priorités à introduire de la clarté et de la méthode dans une démarche de professionnalisation.
- « Une association essouflée » peut avoir besoin d’un tiers pour ré-actualiser son projet et lui re-donner du sens.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter la typologie indicative des accompagnements des associations culturelles réalisée par le CRDLA Culture.
Que proposer à la structure ?
Même s’il n’est pas spécifique à la culture, l’outil « La construction d’un projet associatif » réalisé par le CRDLA Sport peut être utilisé par des associations de tout secteur – avec quelques adaptations si besoin.
Si l’association a mobilisé son bureau ou un groupe de travail, il s’agit d’un élément favorable pour l’élaboration d’un projet associatif partagé. La démarche sera sans doute dynamique et le contexte permettra de préserver la mémoire de l’accompagnement au sein de la structure.
Si par contre, l’association se trouve dans une situation d’urgence ou connaît de fortes tensions, il sera préférable de travailler cette problématique dans un environnement plus serein.
Si l’association ne fait pas bien la différence entre projet d’activités, projet associatif, projet artistique, projet culturel, prévoir 1 jour d’accompagnement sur cette thématique (sans qu’elle soit prioritaire) peut l’aider à la clarifier ces notions.
Si l’association ne voit pas d’intérêt a priori à se pencher sur son projet associatif, il peut néanmoins être bénéfique d’intégrer cette thématique dans le plan d’accompagnement en la pointant comme un axe de travail à aborder ultérieurement.